Aller au contenu

Image falsifiée

Dans la fabrication d’un film animé, je suis attentif à la représentation du réel. À partir d’images découpées (tirées de prises de vues photographiques réalistes, existantes), je développe une tension hyper-réaliste là où elle avait été évacuée (découpage, re-composition, animation). Je cherche à déjouer une forme de falsification dans laquelle je me trouve entraîné tout d’abord. C’est ce mouvement de balancier qui agite mes images (les monstres apparaissent, finalement l’image n’est pas falsifiée).

Les photographies explorent ce qui n’est pas réel, présent. Je ne cherche pas à représenter hors de toute falsification. Au contraire, je cherche à falsifier l’image, le sens, le regard, la photographie, le modèle, l’instant, l’espace. Je souhaite que le spectateur se saisisse de la falsification.