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La matière noire

Je photographie des maisons et des appartements inoccupés, avant qu’ils ne soient débarrassés de leurs objets et de leurs meubles. Les pièces portent encore l’empreinte des disparus.

Les routines et le regard des occupants ont chargé d’une énergie sombre les objets figés.

C’est une chorégraphie profonde que l’on défait en vidant les maisons. Je cherche à conserver quelque chose d’invisible, d’encore là, qui résiste à l’abandon et à la mort.