Dans mes derniers travaux, la sexualité est autodestructrice, complexe, et lourde. Elle est un outil polyvalent de contrôle.
Dans le film Sexe Faible, l’inspiration de la Poupée de Bellmer offre au regard masculin un contrôle absolu sur le corps du modèle féminin qui doit s’y plier.
Dans Homme Taureau, la sexualité hante les images du film, dès les premières scènes. Le désir sexuel du personnage principal (son obsession pour un corps adolescent maintenu à sa merci) le rejette instantanément hors de tout propos humaniste contemporain. Sa sexualité dévore alors les paysages et les spectateurs, sans aucune pitié. Son désir façonne les images et tente de prendre le pouvoir de manière totalitaire.
La sexualité dans mon travail n’est pas rédemptrice. Elle n’offre aucun supplément d’âme. Elle ne sauve personne, ni personnages, ni spectateurs.
Elle est utilisée comme énergie motrice. Mes films carburent au sexe.
Homme Taureau est un bolide lancé à plein régime, qui flirte avec la sortie de route. Nous sommes sur le fil, et la question du contrôle est incessante.
Cette dimension du contrôle est incroyable dans la sexualité, et sa représentation expressionniste me semble pertinente.